Par Joseph OLINGA N.
Le secrétaire général du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Jean Nkuete vient de livre un indice déterminant pour la prochaine élection présidentielle. Lors d’une allocution prononcée dans la région de l’Ouest, le patron du comité central du Rdpc, au pouvoir, a indiqué que l’élection présidentielle au Cameroun se tiendra avant les municipales et les législatives. Une éventualité qui met en touche l’un des principaux adversaires du chef de l’État camerounais Paul Biya.
Dans les faits l’éventualité de la candidature du président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), Maurice Kamto est exclue dès lors que le scénario de l’élection présidentielle est organisée avant les élections locales. Le candidat du Mrc en serait alors exclu faute d’élus locaux comme le prévoit la loi. Une réalité liée au refus du parti de concourir lors des élections municipales et législatives de l’année 2018.
Président de la République et chef de file du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, Paul Biya détient toutes les cartes en main et n’aurait aucune peine à écarter Maurice Kamto de la course. Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun pourrait recourir à l’obtention des 300 impératives à son investiture. Là aussi, il faudra compter sur la magnanimité de son adversaire, le Rdpc qui quadrille le pays et contrôle l’essentiel des ressources susceptibles d’accorder des signatures pour l’investiture du potentiel candidat Kamto.
Il reste néanmoins une dernière issue au professeur de droit. Il s’agit là de renoncer au parti dont il est le président pour sous-traiter avec une formation politique disposant d’élus locaux. Alternative possible mais quelque peu compromise par la posture affichée son nouveau partenaire politique le député Jean Michel Nintcheu. Le transfuge du Social democratic front (Sdf), désormais à la tête du Front pour le changement du Cameroun (Fcc) s’est aliéné le gros de la classe politique en excluant l’éventualité d’une élection primaire mettant en compétition les potentiels candidats de l’opposition. Le député à l’Assemblée nationale semble à la fois avoir circoncris les chances de la plateforme l’Alliance pour le changement du Cameroun (Apc) dont il est le fondateur mais aussi celle de son associé politique, Maurice Kamto.