Par Mon’Esse
L’agence de notation américaine Fitch Ratings anticipe un déficit de trésorerie qui se creusera pour atteindre 1,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2024 au Cameroun.
Dans sa dernière revue, et bien que constatant que le gouvernement vise à améliorer la gestion du Trésor en limitant le recours aux interventions directes de la Société nationale des hydrocarbures (Snh) et aux procédures de dépenses exceptionnelles, elle note que des risques sécuritaires pourraient entraîner des dépenses imprévues.
L’agence de notation prévoit une descente du ratio de la dette sur PIB du Cameroun en dessous de 40% d’ici 2025, contre une projection de 52,3%, reflétant ainsi une meilleure maîtrise de l’endettement et une croissance robuste du PIB.
Elle table aussi sur une croissance de 3,9% en 2024 et de 4,1% en 2025, contre 3,3% estimé en 2023, au moment où est envisagée une baisse de la production pétrolière en 2024 et 2025, la croissance étant alors tirée par les secteurs non pétroliers.
Bien qu’ayant, le 17 mai, reconduit la notation de crédit «B» du pays, Fitch Ratings exhorte les autorités camerounaises à mieux harmoniser leurs dépenses afin d’éviter un nouveau spectre d’impayés, ayant récemment conduit au déclassement de sa note.
Selon la dernière note de conjoncture de la Caisse autonome d’amortissement (Caa), à fin mars, l’encours de la dette du secteur public se chiffrait à 12.714 milliards de francs (42,9% du Pib), en hausse de 0,5% en glissement trimestriel et de 1,1% comparé à fin mars 2023.
Dans ses grandes masses, cette enveloppe se compose de 93,3% de dette directe de l’administration centrale, 6,6% de dette des entreprises publiques et 0,1% de dette des collectivités territoriales décentralisées.