Par Paul Tjeg, Avec Le Monde
Fabrice Ondoa n’est pas prêt d’oublier l’accueil réservé à l’équipe nationale camerounaise en Libye. Les Lions Indomptables ont passé 4 jours (du 18 au 21 novembre) dans ce pays d’Afrique du Nord et ont affronté mardi à Benghazi, les Chevaliers de la Méditerranée dans le cadre des éliminatoires du mondial 2026.
Cette rencontre s’est soldée par un match nul (1-1). Mais le résultat du match, de même que les prestations des deux équipes ont été éclipsé par l’accueil réservé aux visiteurs par le pays hôte. A en croire Fabrice Ondoa, les mauvais traitements ont commencé à l’hôtel, où ils ont fait l’expérience d’une cuisine et d’un logis «vraiment très moyens». Le jour du match, le gardien de Nîmes Olympique affirme que l’hymne national du Cameroun a été «été sifflé et coupé», et qu’il a reçu
«des bouteilles d’eau, dont une sur le crane, car le fil de protection entre le train et une tribune était déchiré».
Ce n’était que le début du calvaire qui, au fil du match, a pris des accents de racisme. Notamment une multitude de cris de singe lancés à l’encontre des joueurs camerounais.
« J’y ai eu droit et des coéquipiers également. Les lasers c’était sans arrêt. C’est insupportable, mais surtout dangereux. Nous l’avons signalé au quatrième arbitre, mais il n’a rien fait. Je ne sais pas ce qui se serait passé si nous avions gagné, tellement l’ambiance était hostile».
a-t-il confié à nos confrères de Le Monde.
Les Lions indomptables ont quitté Benghazi après le coup de sifflet final, non sans avoir été témoin d’un autre abus à l’aéroport.
« Quand on vit un tel séjour, on a juste envie de se tirer très vite. Mais à l’aéroport, on a trouvé nos bagages par terre, sur le tarmac. Je n’ai jamais vécu un pareil accueil ! C’est inadmissible que de telles choses se produisent en 2023, sans que les officiels ne réagissent».
a conclu Fabrice Ondoa.
Visiblement médusé par de tels comportements, Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football s’est lâché sur Twitter.
« Nous avons assisté, médusés, à la violation des règles d’accueil et de fair-play» a-t-il publié évoquant en outre, «une atmosphère d’hostilité en rupture avec les nobles valeurs du football»
