Par Joseph OLINGA N.
Pour le député à l’Assemblée nationale et ancien candidat à l’élection présidentielle de 2018, Cabral Libii Li Ngue, le constat est clair :
«En trois ans d’exercice du mandat de député, la session de décembre 2022 a été pour nous l’une des plus écœurantes. Nous avons vu devant nous, le gouvernement déployer son inhumanité sans le moindre scrupule.»
Posture exprimée lors de son allocution de fin d’année.
Le troisième candidat proclamé au terme de l’élection présidentielle camerounaise d’Octobre 2018 fonde sa posture sur la décision d’augmenter les prix proclamée par la Loi de finance 2023. Une loi qui intervient dans un contexte de hausse « vertigineuse et continue » des prix des produits de première nécessité.
Crises et scandales politico-financiers
La litanie des griefs imputés au gouvernement vis-à-vis du peuple est énoncée par l’ancien journaliste et président national du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn). Continuité de la crise qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest; Situation d’insécurité permanente dans les régions septentrionales du Cameroun; Recrudescence de la délinquance juvénile dans les principales villes du pays ; Scandales politico-financiers liés aux budgets consacrés à la construction de principaux stades de la Coupe d’Afrique des nations que le pays à accueilli en 2021.
Un listing rallongé par la corruption entourant la gestion des profils et des salaires des enseignants; Celui lié à la gestion de l’enrôlement et de la production de la carte d’identité nationale; La braderie et les dénonciations de corruption dans le secteur minier camerounais; La gestion décriée des lignes budgétaires spéciales entre des apparatchiks du pouvoir, communément nommée «Scandale des lignes 65 et 94» ;
«Nous devons leur prouver le contraire»
Des raisons, entre autres, qui font dire au jeune député de 42 ans que «La résilience que nous avons admirablement choisie comme refuge ne doit en aucun cas anesthésier notre engagement acharné pour le changement.»
De même que le chef de file du Parti camerounais pour la réconciliation national souligne que
«Tout ceci confirme une seule chose : la précarité des masses et la corruption qu’elle engendre, sont les seuls leviers de gouvernance de ceux qui depuis 40 ans, nous gouvernent. Ils sont convaincus que c’est en appauvrissant davantage le plus grand nombre que le groupuscule qu’ils sont, continuera à contrôler la situation. Nous devons leur prouver le contraire.»
«Notre gouvernement a choisi d’assombrir davantage l’horizon»
La posture du plus jeune député de l’Assemblée nationale du Cameroun et président national du Parti camerounais pour la réconciliation nationale (Pcrn), Cabral Libii Li Ngue intervient au lendemain de la dernière session parlementaire. Session au cours de laquelle le parlementaire s’était énergiquement au projet de hausses généralisées des prix prévu par la Loi de finance 2023 au Cameroun.
«Les 17 amendements et les solutions alternatives concrètes que nous avons proposés ont été balayés avec le plus grand mépris.»
Soutient le parlementaire. De même qu’il indique que l’augmentation généralisée des prix au Cameroun intervient au moment où
«dans tous les pays de niveau de développement comparable au Cameroun, les gouvernants relèvent le pouvoir d’achat et effectuent des pauses fiscales pour aider les populations faire face à l’inflation mondiale provoquée par la crise ukrainienne, notre gouvernement a choisi d’assombrir davantage l’horizon.»
