Par Joël Onana
Jean-Louis Gasset avait prévenu après la défaite face au Nigeria, « il faut vite oublier ce match et se concentrer sur le prochain ». Malheureusement pour lui, le scénario de ce match aura été pour lui encore pire que le précédent. Déçu par la performance de ses attaquants, le sélectionneur des Ivoiriens a décidé de revoir sa copie pour ce match en donnant sa chance à Nicolas Pépé à la pointe de l’attaque et à Oumar Diakite sur le côté droit.
En début de rencontre, le choix du technicien français s’est avéré payant dans le jeu, ses joueurs démarrant ce match avec beaucoup plus de mordant, de combativité et de justesse technique qu’ils n’avaient terminé le précédent. Dès lors dans un stade Alassane Ouattara chauffé à blanc et acquis à la cause des Eléphants, difficile pour la Guinée équatoriale d’exister face à la puissance physique des ivoiriens.
Le hold-up du Nzalang
Et pourtant sur la seule incursion du Nzalang nacional de toute la première période, Emilio Nsue, déjà auteur d’un triplé lors du match précédent face à la Guinée-Bissau, a réussi à mettre le ballon au fond des filets de Yahya Fofana à la réception d’un centre venu de la droite (42e). Coup de tonnerre à Ebimpé, alors que les Ivoiriens semblaient largement dominer leur sujet.
Avec des attaquants nettement plus inspirés que contre le Nigeria et un Oumar Diakité intenable sur son côté droit, les Ivoiriens ont rapidement réagi. Ils ont même cru égaliser à la 45e minute de jeu sur un but de Sangaré annulé par l’arbitre pour une position de hors-jeu.
Difficile de faire pire scénario pour des Eléphants dont le fond de jeu s’était déjà progressivement délité après l’ouverture du score des Nigérians. Cette fois-ci, Seko Fofana et ses coéquipiers ont réussi à rester dans le match en continuant à mettre la pression sur le but équato-guinéen sans pour autant réussir à trouver la faille malgré certaines occasions quasi immanquables comme cette frappe de Kouame propulsée sur le gardien du Nzalang alors qu’il était seul devant le but. A la 66e minute de jeu, Jean-Philippe Krasso, tout juste entré sur le terrain, pensait pourtant avoir délivré tout le stade en égalisant d’une frappe enroulée du pied gauche mais une seconde fois l’arbitre à invalidé le but pour une position de hors-jeu.
La soirée vire au cauchemar
Mais à peine six minutes plus tard, le match a viré au cauchemar pour les hommes de Gasset. Alors que la Côte d’Ivoire espérait encore revenir au score, Pablo Ganet a climatisé tout le stade en envoyant un somptueux coup-franc en plein dans la lucarne du pied droit. A peine deux minutes plus tard des Eléphants complètement sonnés ont perdu le ballon après l’engagement et laissé les Equato-Guinéens filer seuls au but et permettre à Emilio Nsué d’encore alourdir la marque et d’inscrire son cinquième but de la compétition. Jannick Buyla Sam finira par alourdir la marque d’un quatrième but face à une défense ivoirienne complètement à la dérive
Avec cette victoire de prestige le Nzalang nationale prend la première place du groupe A, tandis que l’avenir s’assombrit pour les Ivoiriens. Avec trois points, ils ont encore une petite chance de se qualifier en faisant partie des meilleurs troisième. Mais quand bien même, les Eléphants auront-ils les ressources nécessaires pour se relever d’une telle claque ?