Par Gabrielle Mekoui
Bien que leur retrait soit annoncé comme prenant effet immédiatement, il faut souligner que les textes communautaires exigent un certain nombre de temps (un an). Temps pour respecter leurs obligations vis-à-vis de la Cédéao, et aussi qui leur permettra de se préparer pour la suite.
Les ressortissants de ces trois pays, simples citoyens ou opérateurs économiques, expriment leurs craintes sur les conséquences d’un tel retrait. Tel est le cas chez
les citoyens maliens (les chefs d’entreprise, et au niveau de l’opposition malienne) à Bamako, beaucoup affirment que cette décision hautement stratégique a été prise de façon brutale et sans préparation. la preuve que la décision de quitter la Cédéao a été prise en petit comité, au plus haut sommet de l’État, et sans la préparation nécessaire.
Selon eux, même si la principale richesse du Mali, c’est l’or, qui représente un quart de ses ressources fiscales et plus de 75% de ses exportations. À destination de l’Afrique du Sud, de l’Australie et de la Suisse. Aucun impact à prévoir donc pour les finances de l’État malien de ce côté. Ils ne sont pas sûrs que ce départ brutal de la Cédéao n’aura pas de fâcheuses conséquences économiques.
Pour rappel, la Cédéao compte par ailleurs sept pays non membres de l’UEMOA (l’Union économique et monétaire ouest-africaine) comme le Ghana, la Gambie, le Nigeria ou la Guinée Bissau, avec lesquels les échanges ne sont pas négligeables. Le Mali, comme le Niger et le Burkina, pourront cependant essayer d’établir de nouveaux accords bilatéraux avec ces pays pour par exemple éviter le rétablissement des taxes aux frontières.