Par Mon’Esse
Les transporteurs routiers du Cameroun devraient observer un mouvement de grève dès le 14 février, à l’appel de la Plateforme des organisations socioprofessionnelles des transports routiers du pays.
Dans un préavis d’arrêt de travail reçu mardi par la rédaction, ce regroupement de quatre syndicats du secteur demande au Premier ministre l’abrogation d’un décret de 2020 fixant les conditions d’accès aux professionnels et auxiliaires du domaine, l’application des prix planchers négociés d’accords parties entre les transporteurs des différentes filières, sous l’encadrement du Conseil national des chargeurs, majorés de 40%.
La Plateforme exige également le réajustement du prix du transport des produits pétroliers de 30%, dans la structure des prix pratiqués par la Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures, la suppression de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur l’ensemble les activités du transport routier de marchandises, ainsi que la réduction des droits de douane sur les pièces de rechange et autres intrants.
Ce préavis intervient au lendemain de la décision gouvernementale portant revalorisation, de l’ordre de 15%, du prix du litre de super et de gasoil à la pompe depuis le 2 février.
Cette mesure a provoqué l’émoi au sein de plusieurs syndicats professionnels, amenant par ailleurs des agences de voyage et chauffeurs de taxi à procéder, de façon unilatérale, à la revue à la hausse des tarifs de transport urbain et interurbain.
De même, plusieurs leaders de l’opposition ont dénoncé une mesure à même d’affecter davantage les plus pauvres, par ces temps où l’inflation dépasse les 7% dans le pays, bien loin des 3% admis par la norme de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).