Par Julie Peh
La Cour Pénale Spéciale (Cps) de la République Centrafricaine (Rca) a émis un mandat d’arrêt international contre l’ancien président François Bozizé ce mardi 30 avril 2024. Accusé de crimes contre l’humanité commis entre février 2009 et mars 2023, Bozizé est soupçonné d’avoir orchestré des actes odieux au sein de sa garde présidentielle et d’autres services de sécurité. Les chefs d’accusation, incluant meurtres, disparitions forcées et graves atteintes à la liberté, sont accablants.
En réponse à ces révélations troublantes, le Cameroun affiche son soutien envers la quête de justice de son pays voisin, la Rca. Le pays en appelle à la coopération internationale pour traquer François Bozizé, actuellement soupçonné de se trouver en Guinée-Bissau. Une source proche de la présidence camerounaise a déclaré : « Il est impératif que justice soit rendue. Aucun crime contre l’humanité ne doit rester impuni ».
L’unité d’information de la Cps a révélé que trois personnes, considérées comme des complices de François Bozizé, sont déjà en détention provisoire : Eugène Ngaikosset, Vianney Semndiro et Junior Firmin Danboy. Leur procès devrait apporter des éclaircissements supplémentaires sur l’implication de l’ex-président dans les crimes commis en Rca.
La quête de justice et la lutte contre l’impunité sont des enjeux cruciaux pour la stabilité et la paix en Afrique. L’émission d’un mandat d’arrêt international contre un ancien président comme François Bozizé montre que personne n’est au-dessus de la loi, et que les crimes contre l’humanité ne resteront pas impunis. Il est essentiel que la communauté internationale soutienne les efforts des tribunaux spécialisés pour garantir que les responsables de tels actes répondent de leurs crimes devant la justice.