Par Julie Peh
Selon les premiers éléments de l’enquête, Josiane aurait été victime d’un féminicide. Le principal suspect n’est autre que le père de sa fille, avec qui elle a eu une violente dispute quelques heures seulement avant le drame. Une dispute qui aurait dégénéré tragiquement et coûté la vie à une jeune femme dans la fleur de l’âge. La macabre découverte a provoqué une onde de choc dans toute la communauté. Amis, voisins, citoyens ordinaires… Ils ont tous du mal à croire qu’une telle atrocité ait pu se produire dans leur ville. Mais c’est surtout pour la famille de Josiane que le cauchemar est absolu. Perdre une fille, une sœur et une mère, dans des circonstances aussi tragiques, est une épreuve insurmontable.
Dès la découverte du corps, la police s’est lancée dans une course contre la montre pour retrouver le suspect. Grâce à un travail d’enquête minutieux et une mobilisation sans relâche, le père de la fille de Josiane a été rapidement arrêté. Il se trouve actuellement au commissariat de police de Mbalmayo où il est interrogé par les enquêteurs.
Malheureusement, la tragédie qui a frappé Mbalmayo n’est pas un incident isolé. Les féminicides restent un fléau persistant au Cameroun. Chaque année, des dizaines de femmes perdent la vie aux mains de leur partenaire ou ex-partenaire, laissant derrière elles des foyers brisés et des enfants orphelins. Face à ce drame, il est temps d’agir. Les autorités doivent prendre des mesures énergiques pour protéger les femmes, renforcer les lois contre la violence domestique et veiller à ce que les auteurs de violences soient punis avec la plus grande sévérité. Mais il appartient aussi à la société dans son ensemble de se mobiliser et de briser le silence qui entoure trop souvent ces drames. Parce que chaque féminicide est un échec collectif, une tache indélébile sur notre humanité.
Aujourd’hui toutes nos pensées vont à la famille d’Enyengue Fouda Josiane. Puisse-t-elle trouver la force de surmonter cette épreuve indescriptible. Et que le sacrifice de Josiane ne soit pas vain, mais serve de catalyseur à une vague nationale contre les violences faites aux femmes. Parce qu’aucune mère, aucune sœur, aucune fille ne devrait vivre dans la peur. C’est un combat que nous devons mener ensemble, pour Josiane et pour toutes les victimes de féminicide.