Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Dans un communiqué, lu par son avocat Me Joseph Awa Fru, il déclare ne plus vouloir se présenter devant la juridiction du pays, qu’il traite au passage de « juridiction illégale et illégitime » ou de se présenter devant tribunal militaire. Il se considère donc comme étranger sur le territoire camerounais, qu’il appelle « La République du Cameroun (Lrc) ». Ecroué effectivement à Kondengui depuis 2022, les chefs d’accusation retenus contre lui sont entre autres, les hostilités contre la patrie ; la sécession ; le non-signalement ou la rébellion.
Il accuse le gouvernement de mauvaise foi car il continue de lui accorder une nationalité qu’il renie. Par ailleurs, Il déclare avoir été enlevé le 11 août 2022 dans le cadre du conflit en cours dans les deux régions anglophones du pays. Pour lui, ces deux régions constituent le Southern cameroons. Abdul Karim Ali dit qu’il n’est pas citoyen de la République du Cameroun mais citoyen de cette entité. De ce fait, il ne se soumettra pas à
« la compétence illégale et illégitime d’un tribunal ou d’un tribunal militaire camerounais ».
Il va plus loin en se considérant comme un activiste de la paix et confie avoir plaidé pour un « règlement juste et négocié » du conflit par le biais d’un médiateur international neutre et digne de confiance. Bien plus, il exige que le gouvernement camerounais le libère et le renvoie dans son pays. Il va sans dire qu’une telle sortie est un autre son de cloche discordant sur le chemin de la construction de la paix dans les deux régions anglophones.
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