Par Sasha Blanche
Elle aura tenu moins d’un mois après son passage très controversé devant une commission du Congrès.
Le 5 décembre, Claudine Gay s’était vue poser la question suivante : « Un appel au génocide des juifs constitue-t-il une entorse au règlement universitaire ? » et avait répondu « cela dépend du contexte ». Sa réponse d’un point de vue purement juridique n’en était pas moins maladroite. Face à la polémique, la présidente de l’université de Pennsylvanie, également auditionnée et qui a, elle aussi, donné une réponse similaire, avait démissionné.
Claudine Gay, elle, s’était excusée et avait reçu le soutien du conseil de Harvard. Mais les donateurs de la prestigieuse université ainsi que de nombreux politiciens conservateurs ont continué à réclamer son départ. À tout cela sont venues s’ajouter des accusations de plagiat liées à ses travaux académiques, relayées par un site de droite.
« C’est dans l’intérêt de Harvard que je démissionne », a écrit hier Claudine Gay dans sa lettre de démission. Sa présidence, la première d’une femme noire, aura été la plus courte de l’histoire de l’université : six mois à peine.