Par Sandra Embollo
C’est une fin d’année et une fin de semaine difficile pour l’équipe de campagne de Nikki Haley : depuis deux jours, la candidate à l’investiture républicaine est critiquée de toutes parts après avoir répondu à la question d’un électeur lors d’un débat télévisé.
« Quelle était la cause de la guerre civile américaine ? » « Eh bien, en voilà une question facile », a ironisé l’ancienne ambassadrice américaine à l’Onu au sujet du conflit du XIXème siècle.
« Je pense que la cause de la guerre civile était essentiellement liée à la manière dont le gouvernement allait fonctionner, aux libertés, et à ce que les gens pouvaient et ne pouvaient pas faire ».
lui répond Nikki Haley.
À aucun moment l’ancienne gouverneur de Caroline du Sud ne mentionne l’esclavage. Pourtant, pendant la guerre de Sécession (1861-1865), le Sud confédéré avait en effet déclaré son indépendance des États-Unis et se battait pour conserver l’esclavage, aboli dans le reste du pays.
Son interlocuteur le lui fait remarquer : « Je trouve cela dingue qu’en 2023, vous puissiez répondre à cette question sans mentionner l’esclavage. » Elle botte en touche et passe à la question suivante : « Que voulez-vous que je dise sur l’esclavage ? », a répondu la quinquagénaire, visiblement sur la défensive. Puis de lancer à la foule : « Question suivante. »
Nikki Haley is asked what the cause of the American Civil War was and gives a lengthy answer, without mentioning slavery. Rival candidate Ron DeSantis’s campaign circulated a clip of this exchange on social media with the comment: “Yikes.”
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Encore gouverneure, elle défendait l’utilisation du drapeau confédéré, considéré comme un symbole raciste
Nikki Haley – qui a exercé en tant qu’ambassadrice à l’Onu sous Donald Trump – a reçu une pluie de critiques pour cette séquence, captée par les télévisions du pays. Depuis, en raison de la polémique, elle a bien tenté de rétropédaler et de s’expliquer, en réaffirmant que « Bien sûr que la guerre de Sécession était liée à l’esclavage, nous le savons tous ». Mais pour le moment, la tempête ne passe pas.
Certains internautes ont même ressorti dans archives du temps où Nikki Haley était encore gouverneure de Caroline du Sud et défendait le drapeau confédéré, considéré par beaucoup comme un symbole esclavagiste et raciste. À deux semaines du début des primaires républicaines, la candidate bénéficie toujours du soutien de ses donateurs et son avancée dans les sondages ne passe pas inaperçue auprès d’un certain Donald Trump qui envisagerait de lui proposer la vice-présidence.
Vendredi 29 décembre, Nikki Haley a laissé entendre qu’elle n’écartait pas l’idée d’accepter cette offre si l’ancien président remporte l’investiture de son parti.
