Par Arlette Akoumou Nga
C’est le troisième personnage le plus important de l’État américain et le speaker de la Chambre : Mike Johnson était à l’audience pour soutenir Donald Trump et dénoncer devant les caméras une « chasse aux sorcières ». Comme lui, plusieurs élus de la chambre, un sénateur et un gouverneur, tous candidats à un poste dans une éventuelle future administration Trump, se sont succédé pour dénoncer une justice « politique ».
Dans les coulisses du tribunal, Donald Trump était également avec sa belle-fille Lara et son fils Eric : ils sont allés jusqu’à enregistrer une vidéo de campagne pour appeler leurs partisans à donner des fonds pour battre les démocrates, devenus « fous », selon eux.
Pendant ce temps, l’ex-avocat de Trump Michael Cohen comparaissait pour la deuxième fois contre son ancien patron. Dans un moment-clé de cette journée, la procureure a montré à la cour les 11 chèques signés par Donald Trump en personne : tous ces chèques sont des remboursements de paiements dissimulés à Stormy Daniels, assure Michael Cohen. Trump, dit-il, redoutait un effet catastrophique de ce scandale sexuel sur l’électorat féminin, alors que le républicain était en pleine campagne face à sa rivale démocrate Hillary Clinton, en 2016.
Michael Cohen est un témoin-clé, mais témoin imparfait : la défense tente de le décrédibiliser en rappelant qu’il a souvent menti dans le passé. C’était pour rester loyal à Trump, dit-il en avouant qu’il lui vouait un culte : « J’ai violé ma morale et j’en ai subi les conséquences. »