Par Mon’Esse
Le gouvernement tchadien s’activé actuellement pour que Abbas Mahamat Tolli soit, en 2025, porté à la présidence de la Banque africaine de développement (Bad).
Afin d’affirmer son soutien à son ressortissant, le pouvoir de transition aux affaires à N’Djamena a engagé une tournée sous-régionale, au sein de laquelle se trouve le concerné, afin de convaincre les dirigeants de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Ceeac).
Nommé gouverneur de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) depuis février 2017, le mandat du citoyen tchadien, aujourd’hui âgé de 51 ans, s’achève dans un mois. Il ambitionne de remplacer à la Bad le Nigérian Akinwumi Adesina, qui quittera son poste en août 2025.
En froid avec plusieurs dirigeants de la sous-région, qui lui reprochent ses méthodes peu orthodoxes et ses libertés avec la gouvernance collégiale, Abbas Mahamat Tolli et le gouvernement de son pays d’origine auront beaucoup de diplomatie à déployer sur le terrain pour convaincre leurs interlocuteurs.
À son crédit, l’actuel gouverneur de la Banque centrale peut se targuer d’être parvenu à un marché financier unique en Afrique centrale, zone qui connaît par ailleurs une grande dynamisation du marché des titres publics depuis 2016.