Par Mon’Esse
Une réhabilitation de la Cotonnière industrielle du Cameroun (Cicam), supportée par l’État avec un modèle économique inchangé, devrait coûter 48,2 milliards de francs dont un besoin net en financement de l’ordre de 40,65 milliards de francs, conclut un rapport du cabinet Mazars.
Le scénario d’une privatisation partielle de l’activité de l’industriel du textile, par contre, devrait coûter 30,76 milliards de francs pour un besoin net en financement de 21,76 milliards de francs, note le rapport présenté à la presse par le Bureau de mise à niveau des entreprises (BMN).
Selon l’étude de positionnement stratégique de la filière textile-confection, à peine 2% de la production nationale de coton est transformée localement, la Stratégie nationale de développement (SND30), le plan gouvernemental, voulant porter celle-ci à au moins 50% à l’horizon 2030.
Selon le constat de Mazars, l’outil de production de la Cicam n’est, sur les sites de Garoua, Cicam 1 et Cicam 2, utilisé qu’à hauteur de 33,7%, 48,91% et 10,83% respectivement. Cette sous-activité attribuée à l’absence de matière première, induisant des coûts cachés de l’ordre de 2 milliards de francs pour la seule année 2020.
A en croire un rapport publié en début d’année par la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR) sur la situation des entreprises et établissements publics (EEP), la Cicam, en 2021, avait enregistré un résultat net négatif de 5,154 milliards de francs.