Par Sandra Embollo, Avec Afp
La police israélienne a qualifié la fusillade d’« attaque terroriste », précisant qu’elle s’était produite dans une synagogue de Neve Ya’akov, que les Israéliens considèrent comme un quartier de Jérusalem, et que les Palestiniens et la communauté internationale situent dans les territoires occupés illégalement annexés par Israël après la guerre des Six-Jours en 1967. Vers 20h15, heure locale, l’assaillant, armé d’un pistolet, pénètre dans la synagogue. Il ouvre le feu, et cible plusieurs personnes. On est vendredi soir, c’est le début du shabbat, jour de prière pour les juifs. La police israélienne intervient rapidement. Le tireur est abattu à son tour. Dans un communiqué, les forces de sécurité israéliennes parlent d’un véritable « carnage ».
Sept innocents ont perdu la vie, dans un contexte de violence généralisée. Cette attaque est survenue au lendemain de l’assaut israélien le plus meurtrier depuis des années en Cisjordanie, qui a fait neuf morts jeudi à Jénine. Ces événements marquent le début d’un nouveau cycle de violences dans le conflit israélo-palestinien.
« Cette opération est une réponse au crime conduit par les forces d’occupation à Jénine et une réponse naturelle aux actions criminelles de l’occupation ».
a déclaré à Gaza le porte-parole du mouvement islamiste palestinien Hamas, Hazem Qassem, sans revendiquer la responsabilité de l’attaque.
Le Jihad islamique, autre groupe armé palestinien, a également salué cette action sans en revendiquer la paternité.
Les États-Unis ont vigoureusement condamné cette attaque « épouvantable ». « C’est absolument épouvantable », a déclaré à la presse le porte-parole adjoint du département d’État, Vedant Patel. « Nous condamnons cette apparente attaque terroriste dans les termes les plus forts », a-t-il ajouté. « Nous sommes solidaires du peuple israélien », a encore affirmé le responsable, selon qui Washington est en « contact étroit » avec les autorités israéliennes.
Le porte-parole a précisé qu’il n’y avait aucun changement dans le programme du chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, qui doit se rendre à partir de dimanche en Égypte puis lundi et mardi à Jérusalem et Ramallah. Il y discutera « de mesures à prendre pour une désescalade des tensions », a-t-il ajouté.