Par Julie Peh
Nous tenons aujourd’hui la preuve par quatre que la diplomatie algérienne a totalement recouvré son aura d’antan, que la nouvelle Algérie est une puissance régionale incontournable. Le magazine Jeune Afrique, très informé concernant ce genre de questions, vient de révéler que la Cedeao (communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest, menée par la Côte d’Ivoire d’Allasane Ouatara, aurait définitivement renoncé à son projet d’intervention militaire au Niger. Cette reculade est une chance, et une grande victoire pour la paix et la démocratie dans la région. « La menace d’une intervention militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) au Niger paraissait déjà de moins en moins crédible ces dernières semaines.
Mais l’option, plus de cent jours après la chute de Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet dernier par le général Abdourahamane Tiani et retenu en otage au sein de la résidence présidentielle depuis, semble aujourd’hui définitivement enterrée ». la diplomatie algérienne, frontalement opposée aux velléités guerrières de la France, avait été déployée tous azimuts afin de stopper cette menace d’intervention, qui aurait débouché sur un embrasement de tout la région.
D’autant que le Mali, le Burkina Faso et la Guinée, signaires d’un traité de coopération et de défense commun, avaient menacé de voler au secours du Niger en cas d’agression de la part des troupes de la Cedeao, téléguidées par la tristement célèbre « grançafrique ». Reste à relever qu’il faudra déboucher très rapidement sur une transition sérieuse, basée sur un retour à la légitimité constitutionnelle, la reprise en main par le peuple nigérien de son destin dans cette région du monde. Alger, on s’en souvient aussi, avait annoncé une conférence internationale sur le développement au Sahel.
Il est évident, en effet, que toute lutte efficace contre le terrorisme passe par un développement économique harmonieux et plus de justice sociale. Reste à conclure que les parasitages marocains et israéliens cherchent discrètement et par tous les moyens à empêcher ces pays de recouvrer le chemin de la normalité constitutionnelle. Il en va de même en Libye. De nombreux et importants défis demeurent posés en perspective…