Par Joël Onana
La police nationale du Nicaragua a semblé confirmer mardi que le général à la retraite Humberto Ortega, frère du président Daniel Ortega, était sous surveillance depuis que les médias locaux ont rapporté deux jours plus tôt que la police avait encerclé son domicile.
Cette mesure a été annoncée par la police dans un communiqué, quelques jours après que l’ancien chef de l’armée a déclaré dans une interview à la presse, rappelle l’Afp, que son frère manquait de successeurs. Il avait estimé que s’il décédait, son entourage ne serait pas en mesure de se maintenir au pouvoir à Managua.
La police a indiqué dans un communiqué que le ministère de la Santé avait rendu visite à son domicile à Humberto Ortega, 77 ans, qui souffre de problèmes cardiaques, et avait évalué son état de santé, sans jamais dire pourquoi il était sous surveillance policière.
Les médias locaux ont rapporté que la police était arrivée dimanche, le même jour où le site d’information en ligne Infobae a publié une longue interview de Humberto Ortega, qui a dirigé l’armée du Nicaragua dans les années 1980.
Il y discute de sa relation parfois tendue avec son frère, qui a récemment inclus des conversations plus informelles. Il a également qualifié l’administration actuelle de son frère de « autoritaire et dictatoriale », expliquant que lorsque le chef d’un tel gouvernement décède, il est très difficile d’assurer une continuité avec le groupe immédiat au pouvoir. Daniel Ortega a accru son emprise sur le pouvoir depuis qu’il a réprimé les manifestations de rue en 2018. Depuis, des centaines de milliers de Nicaraguayens ont fui ou ont été contraints à l’exil.