Par Julie Peh
Le gouvernement nigérian a récemment annoncé une augmentation des salaires des fonctionnaires de 25 à 35 pour cent, ainsi qu’une augmentation des pensions des retraités. Cette décision a été prise la veille de la fête du Travail, suscitant à la fois des réactions positives et des critiques au sein du pays. Cependant, malgré cette annonce, le Congrès du travail nigérian a critiqué le caractère exclusif de cette mesure. En effet, celle-ci ne concerne qu’une certaine catégorie d’agents de l’État, ce qui a été perçu comme une forme de privilège par les syndicalistes. La confédération syndicale demande donc au gouvernement d’étendre cette disposition à tous les fonctionnaires, afin de garantir une équité salariale pour l’ensemble des travailleurs.
Il est important de noter que le Nigeria fait face à une situation économique précaire, avec un taux d’inflation atteignant 33,2%, le plus élevé depuis 1996. De plus, la hausse des prix alimentaires a atteint près de 40%, impactant directement le pouvoir d’achat des citoyens. La fin des subventions sur le carburant annoncée par le président Bola Tinubu a également eu des répercussions sur la population, plongeant des millions de Nigérians dans une situation de précarité.
Cette décision du gouvernement nigérian d’augmenter les salaires des fonctionnaires soulève des questions importantes sur l’équité salariale et la situation économique du pays. Alors que certains salariés bénéficient de cette augmentation, d’autres sont laissés pour compte, ce qui souligne les inégalités persistantes au Nigeria. Il est crucial que le gouvernement prenne des mesures pour garantir une répartition équitable des ressources et soutenir l’ensemble de la population dans cette période de crise économique.