Par René Mbarga
Le syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (Seca) a choisi de manier la gouaille et l’ironie, pour répondre à Paul Biya qui a préféré sortir la sulfateuse, plutôt que de pousser son gouvernement à sonner le glas du bras de fer qui l’oppose aux seigneurs du tableau noir. En optant pour une semaine généreuse du 2 au 5 Janvier 2024 accordée aux pouvoirs publics, le Seca appelle implicitement à une radicalisation des mouvements Ots, jusqu’à la satisfaction totale de leur six récriminations, que sont :- La signature de l’application du statut spécial des enseignants ; le recrutement des instituteurs de l’enseignement technique ; l’autonomisation de l’effet financier des actes de carrière des enseignants ; la prise en charge des promotions 2021 et 2022; le paiement de la dette due aux enseignants et in fine, la publication des résultats de retour sur titre 2022/2023.
Cinglant pied-de-nez…
En paraphrasant Paul Biya :” Le Seca a suivi avec beaucoup d’attention le discours de fin d’année du chef de l’État qui a une fois de plus marqué son souci de voir les enseignants travailler, dans des conditions appropriées pour l’exercice de leur noble métier” , ce syndicat d’enseignants ne semble guère intimidé par les insinuations contenues dans cette sortie du président de la république, qui invite les enseignants à dispenser leurs enseignements, dans les plus brefs délais. Entre pied-de-nez et humiliation suprême, Tousse Jackson le secrétaire général du Seca et ses syndiqués accordent trois jours de semaine généreuse au gouvernement. Comme pour donner du répondant, au message du chef de l’État à la nation du 31 décembre 2023.