Par Sandra Embollo
« Mon amour pour les Pays-Bas passe avant ma personne », affirme Geert Wilders. Il a souligné vouloir « un gouvernement de droite. Moins d’asile et d’immigration. Les Néerlandais en premier ». Le chef de file du Pvv, le parti pour la liberté, estime qu’il n’aurait pu devenir Premier ministre qu’avec « le soutien de tous les partis de la coalition », et ce n’est donc pas le cas, près de quatre mois après les élections législatives.
Geert Wilders avait déjà eu un premier revers il y a un mois lorsqu’un des partis s’était retiré de la négociation. Le Nsc, le nouveau contrat social de Pieter Omtzigt, arrivé en deuxième place aux législatives, avait mis fin à des discussions compliquées et trop peu confidentielles à son goût. En toile de fond, le programme très islamophobe de Geert Wilders n’a rien facilité.
Vers un gouvernement de technocrates
Geerts Wilders croit cependant toujours possible de former un gouvernement de droite avec aussi le Bbb, le mouvement agriculteur citoyen et les libéraux du VVD – avec Dylan Yeşilgöz. C’est la raison de son renoncement au maroquin de Premier ministre. Il y aurait en conséquence un gouvernement de technocrates n’appartenant à aucun des quatre partis de la coalition et qui aurait donc en permanence des comptes à rendre au Parlement.
La composition exacte d’un cabinet « extra-parlementaire » ou de technocrates doit encore être définie. Les membres du gouvernement devraient alors être nommés par les formations politiques : ils pourraient être recrutés au sein des effectifs au sens large des partis, voire en dehors de la politique, selon les médias néerlandais.
Mark Rutte reste à son poste en attendant la constitution d’un nouveau gouvernement, mais fait dans le même temps figure de favori pour diriger l’Otan.