Par Joël Onana
Alors que le Maroc attendait une qualification pour le deuxième tour depuis 1986, les Lions de l’Atlas se sont même payé le luxe de se hisser en tête de leur groupe. Si la seconde période des Marocains n’était pas aussi flamboyante que la première, ils sont restés un long moment sur la pelouse au coup de sifflet final pour communier avec le public du stade Al Thumama, qui a donné de la voix tout au long de la partie, pour ce premier Mondial dans un pays arabe.
« Le peuple marocain peut être fier de son équipe »
Pour la première fois depuis le début de la Coupe du monde, les Lions de l’Atlas étaient annoncés favoris, et ils n’ont pas tremblé face aux Canadiens.
« L’adversaire était tout feu tout flamme pendant les dix premières minutes. Nous nous sommes battus et nous avons fait preuve de résilience. Nous savions que ce serait compliqué. Le Maroc est une équipe fantastique avec des joueurs qui évoluent en Premier League. Le peuple marocain peut être fier de son équipe »
avoue le coach canadien John Herdman qui considère au passage l’arrière marocain Achraf Hakimi comme un battant.
« Quand on a l’occasion d’entrer dans l’histoire, il ne faut pas la louper. Nous avions la pression, le stress. Nous nous sommes battus pour arracher notre deuxième victoire d’affilée dans ce Mondial »
dit Walid Regragui, le sélectionneur des Lions de l’Atlas.
Un rêve d’enfant pour Hakimi
Achraf Hakimi, lui, parle d’une famille soudée avec une nouvelle génération qui veut faire de belles choses. « Je suis fier de représenter le Maroc », lâche le joueur du Paris Saint-Germain, visiblement ému, qui pleurait à l’issue de la rencontre.
« Représenter le Maroc, c’est un rêve d’enfant. J’ai vu ma famille, tous ceux qui me soutiennent et c’était émouvant. Je suis ravi d’avoir pu profiter de ce moment »
avoue-t-il.
« Nous ne sommes pas venus faire de la figuration. Je voulais que l’on change d’état d’esprit. Nous voulons être comme les autres grandes équipes. Nous voulions nous aussi avoir un plan pour cette phase de poules. Je sais qu’il nous reste du pain sur la planche. Nous allons faire du jeu marocain à la sauce européenne »
conclut Walid Regragui.
