Par Arlette Akoumou Nga
Le 3 février, Macky Sall a pris le Sénégal par surprise. Dans une adresse à la nation impromptue, il annonçait l’annulation du décret convoquant les électeurs le 24 du même mois pour la présidentielle. En d’autres termes, le président annulait sine die un scrutin, soulevant une immense bronca. Depuis, le calme est revenu, quand le président a repris la parole pour finalement fixer le vote au 24 mars.
Dans ce mois de délais, rien n’a changé, ni les candidats de l’opposition ni celui de la majorité, pas plus que les conditions de l’élection. Le président, qui réclamait la réouverture des candidatures, voire la reprise totale du processus de sélection, n’a rien obtenu.
Pourquoi le président a-t-il alors pris le risque de ruiner sa réputation, d’entacher son héritage moral pour quatre semaines de décalage? Les experts se gardent bien d’avancer une explication à ce qui reste une manipulation parfaitement stérile.