Par Sandra Embollo
Contrairement à bon nombre de ses homologues, le chef de l’État camerounais n’avait pas fait le déplacement lors de la première édition de ce sommet, à Sotchi, en 2019.
Cette visite a un caractère « historique » selon ses proches, qui font part des « inquiétudes » de Paul Biya. Selon eux, le chef de l’État craint « le retour d’une Guerre froide, dont l’Afrique pourrait être la première victime ».
Ces derniers mois, le dirigeant camerounais a donc multiplié les déplacements internationaux, persuadé qu’un dialogue est possible en dépit des désaccords. Avant de se rendre en Russie, Paul Biya a déjà participé au sommet États-Unis-Afrique en décembre 2022, puis au Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, fin juin à Paris.
« Si l’Afrique peut aider au dialogue, il est prêt à faire sa part », confie un proche. C’est le message que le président camerounais portera lors de sa rencontre bilatérale avec le président russe Vladimir Poutine vendredi.