Par Mon’Esse
Démissionnaire voici quelques mois de Radio France Internationale (Rfi), le Camerounais Alain Foka est en train de s’attirer les foudres d’une bonne partie de l’opinion publique togolaise qui l’accuse d’être à la manœuvre du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé, à l’origine d’un projet constitutionnel destiné à le maintenir au pouvoir.
La situation s’est davantage tendue en début de semaine, avec la publication sur les réseaux sociaux d’un avis de recherche du concerné, mais aussi de son compatriote Jules Domché, qualifiés d’
Signé «Les fils de la liberté», ce document promet de pires châtiments aux concernés, à leurs proches et même à «leur chaton».
Accusé de renforcer davantage la dictature dans le pays, et d’empocher l’argent de l’oppression, M. Foka a, voici peu à Lomé, la capitale togolaise, inauguré son media dénommé Afo Group, dont le siège est situé à 300m du palais présidentiel.
Il est, pointe un média local,
«l’un des manœuvriers de la modification constitutionnelle, récemment orchestrée au Togo pour maintenir ad vitam aeternam Faure Gnassingbé au pouvoir. Après la mort de son père Gnassingbé Eyadema, qui a passé 38 ans au pouvoir, Faure Gnassingbé lui succède en 2005».
C’est
«le conseiller de l’ombre du dictateur sanguinaire Faure Gnassingbé»,
martèle la même source.
Le texte présenté à l’Assemblée nationale le 24 mars, souligne le journal L’Alternative du 31 suivant, «a été échafaudé dans la précipitation par un groupe très restreint (pour éviter des fuites) avec Faure Gnassingbé lui-même en tête et ses amis Alain Foka, Jules Domché qui se sont installés depuis un certain temps à Lomé pour porter main forte à la plus vielle dictature en Afrique, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes».
Les nouveaux mercenaires et leur organisation, Manssah, doivent être déclarés en Afrique de l’Ouest comme des terroristes et combattus comme tels, insiste la publication, les qualifiant de «mercenaires aux pieds nickelés qui se sont parés du manteau de juristes».
Dans tous les forums des journalistes togolais et même de la diaspora, voire même des politiques, les deux Camerounais, relate un confrère local sous le sceau de l’anonymat, sont dénoncés et charcutés, médiatiquement parlant.
Parti de Rfi après 32 ans de service, M. Foka s’est installé à Lomé avec pour projet de renforcer l’indépendance de l’Afrique.
Dans cette furie de l’opinion, un internaute a néanmoins osé prendre sa défense :
«C’est Alain Foka qui décide maintenant pour tout un pays ? Sérieusement, même s’il conseille Faure, Alain n’est tout de même pas le gouvernement togolais ou l’Assemblée nationale. Prenez-vous plutôt à ces faux députés illégitimes, qui se sont permis de narguer le peuple.»