Par Joseph OLINGA N
Les départs du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont été annoncés le 28 janvier 2024 par les chefs d’État des trois pays. Le capitaine Ibrahim Traoré, le colonel Assimi Goita et le général Abdourahamane Tiani invoquent l’ingérence et le manque de solidarité de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao).
Selon les chefs d’État burkinabè, malien et nigérien, la Cedeao “s’est éloigné des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme.” Le communiqué rendu public le 28 janvier 2024 souligne aussi que “la Cedeao, sous l’influence de des puissances étrangères, trahissant ses principes fondateurs , est devenu une menace pour ses États membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur.”
Les chefs d’État du Burkina Faso, du Mali et du Niger soulignent que ” l’organisation n’a pas porté assistance à nos États dans le cadre de notre lutte essentielle contre le terrorisme et l’insécurité.” De même que les trois États démissionnaires de la Cedeao “des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables” de la Cedeao, en violation de ses propres textes. Posture qui, affirme les trois chefs d’État, “davantage fragilisé les populations déjà meurtries par des années de violence imposée par des hordes terroristes instrumentalisés et téléguidées.”
Missions
Créée en 1975, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest a pour but de promouvoir la coopération et l’intégration avec l’objectif de créer un union économique et monétaire ouest-africaine. Depuis 1999, l’organisation étend ses missions au maintien de la stabilité sous-régionale. Une mission dédiée à travers le groupe militaire permanent dénommé Économic community of west african cease-fire monitoring group.
Exit le Burkina Faso, le Mali et le Niger, la Cedeao est constituée du Bénin, Cap-Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée -Bissau, Libéria, Nigeria, Sénégal, Sierra-Leone, Togo et la Guinée Conakry (sous le coup d’une sanction).