Par Léopold DASSI NDJIDJOU
«Par ces motifs le déclarer convaincu et coupable des faits d’abus de fonctions et de contrainte de fonctionnaire, prévus et réprimés par le Code pénal en ses articles 74, 140 et 160 ; faire venir le sus requis à la barre; l’entendre sur les faits qui lui sont reprochés et prendre toutes les mesures d’instruction utiles » sont quelques-unes des sollicitations du président du Front pour le changement du Cameroun (Fcc).
On se souvient que le problème est né du communiqué signé le 12 mars 202 par le Minat interdisant les activités des alliances politiques désormais taxées de mouvements clandestins. Étaient visées, l’Alliance pour le changement (Apc) qui porte la candidature de Maurice Kamto, conduite par Jean Michel Nintcheu et l’Alliance pour la transition politique (Atp), sous la houlette d’Olivier Bile. Selon le député et président du Fcc, aucune norme juridique n’interdit en droit au Cameroun à plusieurs formations politiques de s’organiser en coalition et de mutualiser leurs efforts pour l’atteinte d’un ou plusieurs objectifs qu’elles se sont fixées dans le but de concourir à l’expression des suffrages populaires, leur mission constitutionnelle.
Aussi, lorsque les formations politiques opèrent dans cette configuration, elles peuvent agir individuellement ou collectivement et solidairement, pour faire face à tout préjudice que pourrait subir la plateforme. C’est en ces termes qu’il a motivé sa citation directe. Ainsi, après le président de la République Paul Biya, après le secrétaire général de la présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh dont les audiences sont prévues le 25 avril prochain au Tgi du Mfoundi ; après Éric Essousse, le Dg d’Elecam dont la prochaine audience est prévue au Tpi au Centre administratif le 23 avril 2024, c’est au tour du Minat Paul Atanga Nji d’être attrait, lui aussi, au Tpi du Centre administratif par l’honorable Jean Michel Nintcheu, par ailleurs président du parti politique Fcc. Pour finir, il faut ajouter que le Conseil du requérant est dirigé par Me Meli, bien connu dans les prétoires au Cameroun.