Par René Mbarga; Avec notre correspondant au Nord Cameroun, Soulé Ngatou
Il y a péril en la demeure, à la frontière camerouno-nigériane, plus précisément dans le département du Mayo Tsanaga, arrondissement de Mogodé. Des bornes ont été placées par les autorités nigérianes à l’intérieur du territoire camerounais; les domiciles de certains chefs traditionnels locaux appelés communément “Djaoro” et “Lawanes” se retrouvent donc ainsi désormais sur le territoire du Nigeria.
Cette situation est d’autant plus grave que même les réverbères érigés par la commune de Mogodé ne sont plus sur le sol camerounais.
Kamto avait donné l’alerte…
Il y a quelques mois, une image du professeur Maurice Kamto déposant un courrier à la guérite de la présidence de la république est devenue virale sur les réseaux sociaux. À l’époque des faits, certains observateurs n’avaient pas manqué de soupçonner l’opposant politique au régime de Yaoundé de pactiser avec le pouvoir.
Dans une mise au point publiée à cet effet, l’ex-avocat du Cameroun à la cour internationale de justice de la Haye, avait apporté les clarifications selon lesquelles, il s’y était rendu – au palais présidentiel- pour des questions hautement stratégiques, liées à la souveraineté du pays.
Il ne sera pas inopportun pour une telle question de demander à Paul Atanga Nji, Ministre de l’intérieur camerounais, qu’on connaît très actifs ces derniers jours sur des affaires banales des églises de tout mettre à l’œuvre avec ses homologues de la defense et de la justice, avec le concours de la présidence biensur, pour régler cette autre affaire contre le Nigeria.