Par Mon’Esse
Un total de 4 morts et 18 blessés avait déjà été enregistré dans le village camerounais de Warba (Extrême-Nord), à la suite d’un conflit foncier opposant depuis le 20 juillet des communautés chrétiennes et animistes à des musulmans, selon une alerte diffusée par l’Ong Humanity Purpose.
En plus du bilan humain très lourd, on enregistre comme bilan matériel une vingtaine de boutiques pillées, 3 mosquées saccagées, 5 véhicules endommagés, plusieurs motos, motopompes, groupes électrogènes calcinés, dispositifs d’éclairage solaire détruits, ajoute cette organisation.
Dans cette localité de la commune de Mora, située sur l’axe Dargala-Tokombéré, plusieurs boutiques ont également été brûlées et de nombreuses familles, sous le sceau de l’anonymat, ont déclaré avoir déjà fui la zone.
Dans cette partie du pays qu’écume la secte islamiste Boko Haram depuis avril 2012, la récurrente des attaques jihadistes a reconfiguré les traditionnels conflits inter/intracommunautaires, les tensions latentes finissant souvent par dégénérer en affrontements meurtriers à l’arme blanche.
«La situation critique de l’Extrême-Nord est indissociable d’un environnement régional caractérisé par l’instabilité politique des Etats, les crises écologiques à répétition et la pauvreté massive des populations. Dans l’Extrême-Nord du Cameroun, ces facteurs sont à l’origine de la vulnérabilité structurelle des populations et accroissent leur vulnérabilité aux nouvelles crises»,
résume une étude intitulée :
«Conflits et mécanismes de résolution des crises à l’Extrême-Nord du Cameroun».