Par Mon’Esse
Le président du tribunal de grande instance du Mfoundi, la capitale camerounaise, Camille Faustin Alima, a lundi reconnu le caractère à risques du métier d’agent de recouvrement dans le pays.
Procédant à la cérémonie de prestation de serment de 6 porteurs de contrainte, pour le compte de la Caisse des dépôts et consignations (Cdec), le magistrat s’est appesanti sur un contexte local marqué par de nombreuses résistances, de la part de débiteurs usant parfois de leur influence dans les cercles du pouvoir pour ne pas s’acquitter de leurs obligations.
M. Alima a néanmoins exhorté les nouveaux assermentés à ne reculer devant aucun obstacle, d’agir avec autorité et tact en sachant qu’ils bénéficient d’un pouvoir de protection des agents publics.
Rappelant les nécessités de probité, de compétence, de loyauté et de rigueur, inhérentes à leur nouvelle tâche de coercition, Camille Faustin Alima leur a recommandé de rester légalistes, d’éviter de tomber sous le coup de l’accusation d’abus de pouvoir.
Au sein de la Cdec, les 6 porteurs de contrainte auront pour mission la réception, la conservation et la gestion de sommes et avoirs publics ou privés. Se prévalant, en tant que de besoin du privilège du Trésor, ils devront ainsi garder à l’esprit que les fonds issus des opérations de recouvrement constituent des deniers publics.
En place depuis février 2023, l’exécutif de l’entreprise s’attèle à opérationnaliser une institution destinée à collecter, sécuriser et rentabiliser sur le long terme les ressources généralement «oisives», afin de les orienter vers l’accompagnement des politiques publiques.
Les ressources, publiques et privées entrant dans le champ de la Cdec sont classées en dépôts, consignations administratives, judiciaires et conventionnelles.