Par Arlette Akoumou Nga
Le procès sur l’assassinat de l’animateur Martinez Zogo s’annonce dantesque, compte tenu de l’identité de la victime et des profils des personnes mises en cause. Il est attendu avec une certaine impatience par les différentes parties, surtout les proches de la victime, après une enquête préliminaire et une information judiciaire de plus d’un an.
Le collectif de défense de Léopold Maxime Eko Eko, ancien patron du service de contre-espionnage camerounais, la DGRE, et qui est inculpé pour « complicité de torture » a choisi la voie d’un communiqué pour exprimer la position de leur client au sujet du procès à venir. Maxime Eko Eko, écrivent-ils, est « impatient de l’ouverture de ce procès » qu’il souhaite « équitable, juste et impartial ». Lequel procès, espère-t-il, « lui donnera l’occasion de prouver son innocence ».
Mêmes attentes de la part du conseil de défense de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga, lui aussi poursuivi pour « complicité de torture ». Me Charles Tchoungang, chef de file de ce groupe d’avocats, dit espérer de ce procès qu’il soit non seulement ouvert au public mais aussi télédiffusé :
« quand vous voyez l’ampleur que cette affaire a prise et la mobilisation nationale et internationale que les médias ont portée à cette affaire, nous pensons que, pour éviter les embouteillages à l’intérieur de ce tribunal et pour tous ceux qui veulent la connaître la vérité, ce serait souhaitable que ce procès soit télévisé. On a vu en Guinée avec l’affaire Dadis Camara. Parce que quand vous avez chauffé l’opinion à blanc à ce point-là, il est bon que la vérité apparaisse au su et au vu de tout le monde. Car finalement la justice est rendue au nom de qui ? La justice est rendue au nom du peuple camerounais. »
La date du procès n’est pas encore fixée. Dix-sept personnes sont inculpées pour divers motifs. Parmi elles, un officier supérieur des forces de défense et de sécurité, un commissaire divisionnaire, et homme d’affaires influent et magnat des médias entre autres.