Par Ilyass Chirac Poumie
Le programme de réforme du secteur de l’électricité (PForR) sera une des priorités du gouvernement camerounais en 2024, a-t-on appris mardi auprès des services compétents du ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).
Cette préoccupation est inscrite au programme des débats des Conférences élargies de programmation budgétaire et de performance associée (Cepb-PA), actuellement en cours dans la capitale, Yaoundé.
Selon des sources dignes de foi, au ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee), l’objectif de développement de ce projet, financé par la Banque mondiale et dont la composante opérationnelle porte sur «le renforcement du réseau public de transport de l’électricité», est d’améliorer la capacité, l’efficacité et la fiabilité du réseau de transport de l’électricité dans le pays.
Les autres secteurs, en ligne de mire l’année prochaine, concernent la mise en œuvre du Plan d’impulsion initiale (P2I) de la Stratégie nationale de développement du pays (SND30), pour l’intensifier dans la promotion du secteur industriel et la transformation structurelle de l’économie nationale, mais aussi l’approfondissement du processus de décentralisation, avec la mise sur pied d’une fonction publique locale et l’augmentation progressive de la dotation aux collectivités territoriales décentralisées (CTD), sans oublier l’intensification de la politique d’import-substitution, visant à accroître la production et la productivité locales, et de réduire la dépendance vis-à-vis de l’extérieur.
Les Cepb-PA en cours entendent, en 2024, renforcer la protection des couches sociales défavorisées et l’inclusion socio-économique, avec notamment la reconstruction progressive des régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord, en proie respectivement aux affres d’une crise sécessionniste et des assauts de la secte islamiste Boko Haram.
Elles annoncent également la poursuite du projet filets sociaux et de la mise en œuvre de la Couverture santé universelle (Csu) et de la politique nationale du genre, sans oublier la finalisation des modalités de mise en service intégrale des infrastructures issues des grands projets de première génération, encore en cours, et le démarrage des grands projets de deuxième génération.
Selon le gouvernement, la tenue de ces assises intervient «dans un contexte économique et financier difficile, marqué par des chocs exogènes et endogènes qui continuent d’affecter les finances publiques de l’Etat, avec comme corollaire l’effritement de l’espace budgétaire».
Les Cepb-PA, qui regroupent autour des équipes du Minepat et des Finances, les responsables des programmes, des études et du budget, les contrôleurs de gestion des administrations publiques ainsi que les acteurs de la société civile, constituent un rendez-vous décisif du processus de préparation du budget de l’Etat.