Par Paul Tjeg
Le directeur général du Laboratoire national vétérinaire (Lavanet) a licencié un employé pour faute grave. À en croire les motifs mentionnés dans la décision N°23-203 du 14 novembre 2023, cet ancien collaborateur s’est rendu coupable de «non-respect des prescriptions et consignes ; velléités de gagner aux intérêts du Lavanet ; mauvaise manière de servir etc.». Résumée ainsi, cette décision occulte volontairement les accusations de mysticisme proférées par le directeur général de Lavanet à l’encontre de son ancien chauffeur. En effet, quelques jours avant qu’il ne procède à son licenciement, le patron de cette entreprise publique a fait parvenir à son ex-collaborateur une demande d’explication dans laquelle il l’accuse de pratiques mystiques.
Dans ce document, il l’invite formellement à s’expliquer sur des événements étranges survenus au sein de l’entreprise. Il s’agit notamment de l’entrée d’une chauve-souris mystique dans son cabinet, des gouttes de sang versées à l’entrée principale du hall de l’administration, des œufs cassés retrouvés à l’entrée du hall. Soupçonné d‘être l’auteur de ces pratiques étranges, le directeur assure que l’employé licencié a été aperçu en train de rôder sur les lieux où se sont produits ces événements.
Une seconde demande d’explication a également été adressée à Aicha Mairie Amina, secrétaire à la direction commerciale du Lavanet. Cette dernière est soupçonnée d’être à l’origine de l’apparition d’un lézard mystique dans le cabinet du directeur alors qu’elle s’y trouvait. Le directeur général convoque sa passivité face à l’apparition de cet animal mystique et le fait qu’elle ait insisté pour le rencontrer malgré son opposition.