Par Paul Tjeg
«Des déplacements de bornes sur le tracé de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria ont été effectués dans la zone, plusieurs centaines de mètres à l’intérieur du territoire camerounais. Certaines plantations, des édifices publics, maisons d’habitation, sites touristiques et même des villages qui étaient censés se trouver en territoire camerounais se trouveraient désormais en territoire nigérian, soutiennent-ils».
Ces déclarations sont en fait des révélations qui ont été faites aux autorités administratives par les habitants des localités de Mogode et Tourou, dans le Mayo-Tsanaga, région de l’Extrême-Nord. Pour s’enquérir de la situation, des officiels camerounais et nigérians, accompagnés des fonctionnaires des Nations Unies, se sont rendus sur les lieux. D’après nos confrères de RFI, cette descente sur le terrain avait pour objectif de «d’évaluer la situation sur le terrain, mais aussi de veiller à la bonne implémentation des résolutions de Cour internationale de Justice. Celles-ci portaient sur le différend frontalier de Bakassi et le tracé de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria – du lac Tchad jusqu’à la mer»
Au cours de cette descente, les membres de cette délégation tripartite ont rencontré les chefs traditionnels des villages concernés et ont également organisé des séances de travail avec les autorités du département, dans le but d’enrayer le phénomène des violations de frontière, de part et d’autre entre le Cameroun et le Nigeria. Pour l’heure, les résolutions entérinées lors de ces différentes concertations n’ont pas été dévoilées au public. Les gouvernants nigérian et camerounais ont d’ailleurs privilégié le silence, en ne faisant aucune déclaration officielle sur cet incident.