Par Serge Aimé Bikoi
Dans une tribune libre commise sur sa page Facebook, Jean Robert Wafo fait le constat selon lequel le nombre d’inscrits au 31 décembre 2023 est, selon les chiffres de la direction générale des élections, évalué à 7 millions 361 milles 875 personnes. Le cadre du Front pour le changement du Cameroun (Fcc) relève que le nombre d’inscrits à la présidentielle d’octobre 2018 est 6 millions 667 milles 754 selon les chiffres du conseil constitutionnel. L’homme politique fait donc la soustraction suivante: 7.361.875-6.667.754, le chiffre restant est 694.121 nouveaux inscrits entre 2018 et 2023 en l’espace de cinq ans. Soit une moyenne de 138.824 inscrits par an. Ce qui revient, explique J.R. Wafo, à dire 11.568 nouveaux inscrits par mois sur l’ensemble du territoire national.
Si l’on tient compte des procès-verbaux du conseil constitutionnel, 7.521.651(nombre d’inscrits à la présidentielle 2011)-6.667.754(nombre d’inscrits à la présidentielle de 2018), il reste 853.897 inscrits qui ont disparu des listes électorales. La refonte totale des listes électorales a débuté en février 2012. “Il y avait, de toute évidence souligne l’homme politique, des doublons, voire des triplons sur les listes électorales, ainsi que des gens qui ont voté à la place des autres inscrits”.
“Alors de deux choses, l’une, indique J.R. Wafo: soit la plupart des kits d’inscription étaient ou sont défectueux, soit le logiciel qu’on leur avait confectionné pour truquer les élections est configuré suivant le chiffre qui ne dépasse pas sept millions. S’il excède, ça va bugger”.
Au demeurant, l’ancien cadre du Fcc jette un regard sur les statistiques d’inscription des électeurs par région :
* Centre : 1.303.376
* Extrême-Nord: 1.193.542
* Littoral : 1.122.338.
La région du Centre a le plus grand nombre d’inscrits sur les listes électorales. Ces chiffres, selon l’homme politique, sont discutables. D’où la formulation de cette question : Qui peut bien croire en la fiabilité de ces chiffres ? J.R. Wafo conclut à l’argument suivant lequel Elecam a le devoir et l’obligation de s’expliquer sur ce scandale. Un nouveau recensement général de la population et de l’habitat suivi d’une refonte des listes électorales avec de nouveaux kits d’inscription biométriques fiables et testés devant les représentants de tous les partis politiques s’imposent. En rappel, le dernier recensement général de la population et de l’habitat remonte en novembre 2005 et les résultats avaient été rendus publics en avril 2010, soit cinq ans plus tard.