Par Serge Aimé Bikoi
Le mercredi, 12 avril 2023, une enseignante de Physique-chimie et technologie au lycée bilingue de Mokolo dans la région de l’Extrême-Nord, Menchum Wambo, a rendu l’âme au cours d’une tension conjugale l’ayant opposée à son époux. Enseignant aussi, son mari a tranché la gorge de son épouse.
Le 8 avril 2023, au quartier Bonaberi dans l’arrondissement de Douala IVème, département du Wouri, région du Littoral, une couturière de 29 ans a été tuée par son copain alors que sa compagne voulait mettre un terme à leur relation. Dans la nuit du 5 au 6 avril 2023, deux adolescentes et une fillette ont été égorgées dans la localité de Nanga-Eboko. Cette situation tragique survenue dans une famille a causé la mort de six personnes. La personne suspectée d’avoir été à l’origine de ce drame a été interpellée, puis conduite dans les geôles de la Division régionale de la police judiciaire. Chose curieuse, d’après des sources concordantes, ce présumé assassin s’est donné la mort alors qu’il allait aux toilettes.
Le 20 février 2023, le quotidien “Le jour”, no 3901 du mardi, 18 avril 2023, p.5, nous apprend qu’une jeune camerounaise travaillant en France comme infirmière avait été tuée sur l’autoroute Yaoundé-Nsimalen par des malfrats. Le 7 mars 2023, une adolescente, partie de Douala pour Yaoundé, a été kidnappée par des individus non-identifiés au quartier Mvan dans l’arrondissement de Yaoundé IV, département du Mfoundi, région du Centre. Cette dernière a été violée avant d’être tuée. Spécialisée dans la diffusion des informations à caractère féminin et, a fortiori, sur les formes de violences faites aux femmes et filles, la plateforme “Griote”, dont la promotrice est Clarence Yongo, mentionne que plus de quinze femmes ont été tuées au Cameroun en l’espace de 52 jours.
Jusqu’ici, le porte-parole du gouvernement camerounais n’a pris la parole pour fustiger ce phénomène et, singulièrement, l’insécurité de plus en plus recrudescente qui sévit dans les villes camerounaises. Il en est de même des ministres femmes chargées des questions éminemment socio-éducatives, à l’instar des ministres des Affaires sociales (Minas) et de la Promotion de la femme et de la Famille (Minproff), qui continuent de garder mutisme face à ce problème social fort préoccupant.