Par Léopold DASSI NDJIDJOU de retour de Bafoussam
“Oui, elle a raison ! Je demande à tous de se lever pour observer une minute de silence”,
a lancé du haut de la chaire du Conseil régional de l’Ouest, Hilaire Foka Foka, le maître des céans.
Aussitôt, aussi bien le gouverneur, Fonka Augustine que les autres conseillers se sont exécutés. Pour appuyer sa demande, Patricia Tomaïno Ndam Njoya a souligné que l’épouvante de Mamfé concerne toute la République et que de ce fait, il est inadmissible que le Conseil entame ses travaux sans manifester un quelconque signe ou acte de commisération à l’endroit des disparus et des victimes éplorées encore sous le choc. Elle a aussi insisté en ajoutant qu’il est inconcevable que dans une institution aussi démocratique et aussi républicaine que le Conseil régional, les tueries de Mamfé ne soient pas à l’ordre du jour.
“Nous sommes une famille, et de ce point de vue, nous devons penser à ce qui s’est passé à Mamfé”,
a-elle soupiré d’une voix charriant toute l’émotion face au carnage qui emporté plusieurs vies à Mamfé lundi dernier.
Tout de noir vêtue, elle va réitérer devant la presse devant la salle de délibération toute sa peine.
“Nous sommes arrivés ce matin très meurtris au regard de ce qui s’est passé sur une partie du territoire camerounais”,
souffle-t-elle avant d’ajouter que c’est à travers les médias qu’elle a appris, “l’horreur, les massacres”, ce qu’elle manque de mots pour qualifier.
Elle a dans cette foulée dit toute sa solidarité à l’endroit des populations meurtries dans cette partie du pays, tout comme à tous les déplacés fuyant les atrocités dans ces deux régions. C’est depuis 2016 que ça dure, rappelle-t-elle, et de préciser qu’elle et son parti n’ont de cesse de demander au gouvernement de prendre toutes les Initiatives pour mettre fin à ce drame .
“C’est le plus grand mal qui puisse arriver à un pays. C’est une situation préoccupante et nous demandons au gouvernement d’y mettre toutes ses énergies. Nous avons par le passé demandé cela, c’est dès lors la préoccupation des préoccupations, cela devient désormais inacceptable”,
a-t-elle conclu.
Les bandes armées séparatistes sont pointées du doigt par les Ong qui opèrent dans la région à l’exemple de Mandela center international qui a annoncé une tuerie en masse de 40 personnes dans dans des conditions les plus effroyables.