par Mon’Esse
Le Cameroun a échappé à une suspension de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) en publiant, avant le 31 décembre prochain son rapport sur les contrats signés et les licences octroyées à ses partenaires en 2020 concernant l’exploitation du pétrole, du gaz et des minéraux.
Le pays risquait en effet une nouvelle punition, après la brève mise à l’écart intervenue le 1er avril 2021 suite à la non-publication du rapport 2018, explique un membre du comité local sous le sceau de l’anonymat.
Selon des extraits du rapport 2020, le 14è du genre, le Cameroun en dépit d’un contexte sanitaire marqué par le Covid-19, a enregistré des revenus générés par le secteur extractif de l’ordre de 686,26 milliards FCFA (plus de 1,1 milliard de dollars), le budget de l’État ayant capté 81,37% du total des paiements des sociétés extractives pendant la période considérée.
Pour la validation du prochain rapport, la société civile exige l’élaboration d’une feuille de route type, la divulgation de certains contrats pétroliers, gaziers et miniers et l’identité de leurs bénéficiaires effectifs, la publication de données ouvertes ainsi que le transfert effectif des fonds aux populations locales.
De même, le gouvernement devra établir des actions claires liées à la recherche de financements supplémentaires pour les activités de l’ITIE, mais aussi mettre en œuvre un plan de communication dédié.
Le Cameroun, qui a adhéré à l’ITIE en mars 2005, a été déclaré pays candidat deux ans plus tard puis pays conforme en octobre 2013. En mi-2018, le conseil d’administration de l’Initiative a conclu que le pays avait accompli des «progrès significatifs» de transparence, tout en préconisant 14 mesures correctives à mettre en œuvre.
