Par Paul Tjeg
Selon des confidences faites à nos confrères de RFI, par Nkwai Godlove Nkanya, le maire de cette localité, des hommes armés venus du Nigeria voisin ont kidnappé 3 civils. A en croire cet élu local, qui précise que de tels évènements sont loin d’être inédits, les ravisseurs ciblent habituellement des personnes ayant de l’agent, dont les familles peuvent payer de fortes rançons.
«Ils sont venus, ils étaient 14. Quatre d’entre eux portaient des masques. Ils ont des AK 47, je ne sais pas s’ils ont autre chose que cela, mais ils ont des armes à feu. Ils n’utilisent pas de deux-roues ou d’autres véhicules. Ils viennent à pied. Ils ont vu que l’endroit n’est pas protégé. Donc quand ils veulent de l’argent, ils peuvent simplement entrer sur le territoire. La dernière fois, ils ont obtenu les numéros des familles par le biais des personnes qu’ils ont kidnappées et ils les ont appelées. Mais cette fois, ils ont laissé un numéro derrière eux, laissant aux familles le soin de les appeler en utilisant ce numéro», peut-on lire sur le site internet de RFI.
Des soldats ont pourtant été déployés dans cette petite bourgade il y a deux mois et demi, après l’enlèvement d’une vingtaine de civils, qui ont recouvré la liberté après le paiement d’une rançon. Toutefois, après des semaines sans incidents, ils ont finalement été rappelés. C’est après leur départ, que les kidnappings évoqués supra, ont eu lieu. Ce qui fait croire à Nkwai Godlove Nkanya, que ces bandits auraient des complices au sein des habitants de Buku.
«Depuis la dernière fois, il y a eu un déploiement de 16 militaires. Mais ces éléments ont été retirés la semaine dernière. Il semble donc que ces personnes aient des informateurs. Parce que lorsque les éléments militaires ont été retirés, il leur a fallu à peine une semaine pour revenir. Ce que je souhaite vraiment à ce stade, c’est que l’État du Cameroun envisage de mettre une base temporaire. La frontière est très vulnérable, exposée, sans aucune protection. Ils entrent donc à volonté. Ils entrent à pied, font ce qu’ils veulent et repartent à pied. À volonté», a-t-il déclaré