Par Joël Onana
Le dernier fait en date est arrivé le 16 janvier 2024 à Foumban. A l’heure de la réception des bâtiments construits par le Conseil régional au lycée classique de Foumban, la Commission de maturation des projets dans le Noun est descendue sur le terrain sur la pointe des pieds, à l’insu des conseillers régionaux (délégués départementaux du Noun) issus tous des rangs de l’Udc.
Cette Commission formée de trois membres, faut-il le rappeler, vient tous des rangs du commandement traditionnel. Elle a cru devoir agir au nom du Conseil régional dans le Noun à l’exclusion des élus du peuple. C’est dans les réseaux sociaux que ces derniers ont appris que cette Commission s’apprêtait à procéder en catimini à la réception des œuvres réalisées par l’institution dirigée par Hilaire Focka Focka. En sus de ceci, le maire de la ville n’était pas au courant de ce que certains appellent « une supercherie ».
Aussitôt, les élus de l’Udc se sont déportés sur les lieux de la cérémonie pour exprimer toute leur désapprobation face à cette démarche déviante, déconnectée et étrangère des usages démocratiques et républicains. La main dans le sac, la préfecture va se voir obligée de reporter la cérémonie sine die. Cette fois, se demande-t-on, toutes les parties prenantes seront-elles conviées à la cérémonie ? That’s the question. Toujours au nombre des grains du chapelet de l’ostracisation de ce parti, il y a eu en novembre dernier, lors de la 3ème session ordinaire du Conseil régional, cette désapprobation des élus du Noun qui clamaient ne pas se reconnaître dans les différents projets de développements du département.
Au cours du Débat d’orientation budgétaire (Dob), ces conseillers du plus vaste département de la région (plus de la moitié et par conséquent plus vaste que les sept autres départements réunis), sont venus avec des projets montés en conformité avec les aspirations des populations à la base mais une grosse surprise va les ramener sur le chemin de « la déception sans fin » essuyée au sein de cette institution. C’est Patricia Tomaïno Ndam Njoya qui fait le constat de la situation avec exactitude. « Nous constatons qu’il y a un Cadre de dépenses à moyen terme (Cdtm) mais nous n’avons pas été impliqués dans son élaboration. Apparemment, ce sont les sectoriels, les appuis-conseils qui auraient élaboré ce document. Là, nous disons qu’il faut retourner à la déontologie, à l’éthique de ce pourquoi nous sommes élus.
Les appuis-conseils ne doivent pas venir faire le travail à notre place », s’était-elle insurgée avant de préciser que tant qu’on ne respectera pas ce « b.a.-ba », ce principe que ce sont les élus régionaux qui doivent présenter les projets prioritaires du Noun, rien ne marchera. Dans ce sens, elle avait insisté en désapprouvant le fait que les conseillers régionaux du Noun ne doivent pas arriver au Conseil régional pour y découvrir les projets de leur département montés par d’autres à leur insu. « Cela ne doit pas se faire », avait-elle alors martelé.
Toujours en fin d’année dernière, c’est dans les réseaux sociaux que les élus de l’Udc avaient appris que l’équipe nommée par le Conseil régional pour gérer l’hôpital de district de Foumban devrait se réunir. Les autorités administratives et toutes les parties prenantes étaient informées, en dehors des élus de l’Udc et du maire. Arrivés sur les lieux de toute urgence, la présence des élus non invités formellement va faire avorter la rencontre. C’est là un pan de la vie quotidienne de l’Udc opposée au Rdp.