Par Léopold DASSI NDJIDJOU
Deux décisions importantes ont sanctionné l’issue des travaux tenus au siège de l’Union démocratique (Udc) à Yaoundé. Les Plateforme des partis politiques et le Groupe de travail des organisations de la société civile ont décidé de se mettre ensemble depuis le 8 août dernier « dans le cadre d’une synergie d’actions républicaines, citoyennes respectueuses de l’identité et le domaine de compétence de chaque partie ».
En deuxième lieu, le deux parties ont décidé de « s’ouvrir aux autres acteurs intéressés de la vie publique nationale, notamment les autres partis politiques, les médias, les acteurs de la société civile, les autorités religieuses et traditionnelles et la diaspora ». Le communiqué précise aussi que les partis politiques membres de la Plateforme pour la réforme participative et consensuelle du système électoral camerounais et le Groupe de travail de la société civile pour la réforme du système électoral du Cameroun, sont suffisamment représentatifs de l’opposition politique du pays et de la société civile camerounaise. Elles conviennent par ailleurs d’établir un calendrier de travail permettant la conduite harmonieuse et efficace du processus d’information, de sensibilisation et de mobilisation des citoyens et autres acteurs institutionnels du système électoral.
Les deux parties n’ont pas manqué de rappeler que seul un système électoral crédible découlant d’un consensus au moins sur les fondamentaux, garantit des élections apaisées et la légitimité des élus ; tout comme elles rappellent que jusqu’à date, le système électoral camerounais n’a jamais fait l’objet d’un consensus et entraine systématiquement des contestations pré et postélectorales aux conséquences multiples mettant ainsi en péril, la paix et la cohésion sociale du pays. Le communiqué est signé conjointement par Particia Tomaïno Ndam Njoya, la Porte-parole de la Plateforme des partis politiques, Mp, Mrc, Pcrn, Sdf, Udc, Ums, Usdp et de Philippe Manga, le Porte-parole du Groupe de travail des organisations de la société civile à l’exemple de Un monde avenir, Dynamique citoyenne /Jeunesse rurale, Godwill Cameroon-Lukme, Redhac, et autres.
Si d’aucuns estiment qu’il s’agit là d’un baroud d’honneur de l’opposition camerounaise, il n’empêche pas de noter que depuis 1992, on n’avait plus entendu parler d’un construit entre les partis politiques et la société en vue des consultations électorales. Les prochaines joutes électorales s’annoncent de ce fait ardues.