Accueil SociétéAfrique Cameroun | Affaire Martinez Zogo: Renvoi de l’affaire au 15 avril 2024

Cameroun | Affaire Martinez Zogo: Renvoi de l’affaire au 15 avril 2024

Après quatre heures de discussions, l'audience a été renvoyée au 15 avril 2024 afin que le tribunal militaire de Yaoundé se prononce sur la liste des témoins des parties et examinations des demandes et doléances formulées après l'observation du ministère public. Consacrée essentiellement à la mise en état du dossier de procédures, cette première audience a achopé sur deux points, en l'occurrence le statut de l'État dans la présente procédure et sur l'identité des parties civiles.

Par panorama papers
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Par Serge Aimé Bikoi

Le premier point d’achoppement est né de la reconnaissance, dès l’entame, des avocats de la défense et ceux de la partie civile. Me Charles Tchoungang, avocat de Jean-Pierre Amougou Belinga, a, de prime abord, donné le ton, en se posant la question de savoir qui agit pour le compte de l’État du Cameroun. Est-ce le ministère de la Défense (Mindef) ou la Direction générale de la recherche extérieure (Dgre)? Cette question prémonitoire, mais fondamentale exposée, d’emblée, par l’avocat de la défense naît, en effet, de la constitution de Me Claude Assira, avocat au barreau du Cameroun, comme partie civile au nom de l’État du Cameroun. Toute chose ayant suscité la controverse et de vives discussions entre d’autres avocats de la défense et la partie civile.

Me Jacques Mbuny, avocat du lieutenant-colonel, Justin Danwe, a pris la parole à la suite de Me C. Tchoungang et a évoqué le fait que le préalable n’est pas rempli pour la constitution de l’État du Cameroun. Pour l’homme en robe noire, la présence de l’État du Cameroun est impérative tant il est idoine de le convoquer dans son démembrement. Ulcéré, Me Mbuny ne comprend pas comment la Dgre abandonne, aujourd’hui, ses anciens collaborateurs. La Dgre a-t-elle le statut de victime? Quel est le statut juridique de la Dgre dans ce procès ? La Dgre est-elle civilement responsable ? Tel est est le questionnement formulé par l’avocat de Danwe à la barre.

Réaction du berger à la bergère : Me Claude Assira, asséné de questions de toutes parts, est monté au créneau et a lancé la ritournelle selon laquelle “On peut se coucher sur le même lit, mais faire des rêves différents”. L’enseignant de rang magistral de Droit à l’Université catholique d’Afrique centrale(Ucac) bat en brèche la méthode de la défense et soutient qu’ils sont, tous, ici pour la manifestation de la vérité et rien que de la vérité. Après quatre heures de débat sur la constitution de l’État comme partie civile, c’est le commissaire du gouvernement, Cerlin Belinga, qui vient clore les joutes, en informant la défense qu’il a été introduit, dans le dossier de procédures en date du 15 mars 2024, la lettre du nouveau patron de la Dgre, laquelle fait état de la constitution de Me Assira comme mandant de cet organe de renseignements du Cameroun.

Autre point d’achoppement de l’audience, c’est celui relatif au débat sur l’identité de la partie civile. En effet, cette discussion est née de la constitution de Me Joseph Kenmoue, avocat au barreau du Cameroun, comme avocat de Mme Zogo née Ndzie Dorothée Marie, leur fils Zogo Martinez, Mme Nkoumou Zogo Marie Reine, Zogo Zogo Arsène Junior et Na’a Zogo Godlieb représenté par sa mère Ntolo Régine. Après cette présentation de Me Kenmoue, Me C. Tchoungang a réagi, à nouveau, à la charge et soulève le problème de l’existence de deux actes de mariage produits par la famille Zogo et celui de la présence de quelques actes de naissance. L’ancien Bâtonnier de l’ordre des avocats du Cameroun ajoute, de surcroît, qu’il y a des faux apparents établis à la mairie d’Ebebda. Sur le champ, tollé dans la salle. Remue-ménage par-ci par-là. Le président du tribunal reprend la parole et invite la marée humaine massée en salle d’audience au calme et à éviter des actes d’approbation et de désapprobation.

Parole a été, une fois encore, donnée à Me J. Kenmoue, avocat des ayant-droits de la famille de Zogo, qui soutient mordicus que Me Tchoungang fait cette diversion. Question d’humilier un mort. “Pourquoi veut-on nous traiter d’imposteurs, en prétendant qu’il y a des faux apparents ?, s’interroge Me Kenmoue. Au bout du compte, le ministère public, garant de la bonne application de la loi, est intervenu in fine pour situer les responsabilités des parties civiles et de la défense dans le cadre d’un procès d’une telle essence, dont les contours sont divers, diversifiés et controversés. Au demeurant, renvoi de l’affaire au 15 avril 2024 pour que le tribunal militaire se prononce sur la liste des témoins des parties et examinations des demandes et doléances formulées après l’observation du ministère public.

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