Par Julie Peh
La société italienne Eni a dévoilé une nouvelle découverte exceptionnelle de pétrole, de gaz et de condensats au large de la Côte d’Ivoire, avec son puits d’exploration Murene-1 qui a mis au jour jusqu’à 1,5 milliard de barils d’équivalent pétrole de ressources potentielles. Il s’agira de la deuxième grande découverte d’hydrocarbures de la major milanaise au large de ce pays d’Afrique de l’Ouest au cours des dernières années, après la découverte de Baleine, qui a été accélérée vers la première production en 2023.
En 2023, Eni souhaite commencer à opérer dans le champ offshore de Baleine, découvert il y a seulement trois mois. Elle compte s’appuyer sur son expérience au Ghana et sur les bonnes infrastructures ivoiriennes déjà existantes. La dernière Africa Oil Week, qui a réuni début novembre les professionnels du secteur à Dubaï, a montré un regain d’intérêt pour les blocs offshore du pays, dont 15 seulement ont été attribués et 32 sont encore disponibles (trois sont en cours d’attribution). En cours de négociation). Cela s’explique par la forte affluence lors de la présentation de la délégation ivoirienne conduite par le ministre Thomas Camara.
Lors des éditions précédentes, la fréquentation de la vitrine ivoirienne avait été rare. Le pays, considéré comme une zone « frontière », c’est-à-dire peu explorée par les compagnies pétrolières, intéresse les géologues en raison de sa proximité avec le Ghana, où ont été faites les découvertes majeures d’Afrique de l’Ouest hors du Nigeria, notamment le champ Jubilée en 2007.
La présentation de Sergio Laura – représentant d’Eni à Abidjan, explorateur aguerri, actif dans le pays depuis cinq ans et possédant une connaissance approfondie de la géologie ghanéenne – a été le point culminant des différentes conférences axées sur les perspectives de la Côte d’Ivoire. Le natif de Gênes n’a eu qu’à forer un seul puits en Côte d’Ivoire, sur le bloc CI-101 (360 km²) attribué à Eni, avant de découvrir le gisement de la Baleine. Il a expliqué la stratégie de développement accélérée, qui vise à mettre le nouveau champ en production d’ici-là mi-2023.