Par Arlette Akoumou Nga
«Toute personne juive qui vote pour les démocrates déteste sa religion, elle déteste tout ce qui concerne Israël, elle devrait avoir honte d’elle-même parce qu’Israël sera détruit ».
a dit Donald Trump sur un podcast de l’un des responsables de son ancienne administration, diffusé lundi 18 mars.
Au-delà de la question de sa pertinence et de sa nuance, cette affirmation fait réagir.
L’un des porte-paroles de la Maison Blanche a dénoncé une « rhétorique antisémite ignoble et déséquilibrée », sans pour autant nommer Donald Trump.
Ces déclarations de Donald Trump interviennent alors que le discours démocrate évolue sous la pression de l’aile gauche du parti, défavorable au soutien systématique à Israël. Le président Joe Biden ne cache plus sa frustration vis-à-vis de la conduite de la guerre à Gaza par Benyamin Netanyahu.
Le Premier ministre israélien est même qualifié d’« obstacle à la paix » par le chef de la majorité démocrate au Sénat Chuck Schumer, le plus haut responsable juif de l’État fédéral de l’histoire du pays.
Les juifs américains se définissent très majoritairement comme démocrates. Ce ne sont donc sans doute pas eux que Donald Trump tente de convaincre, mais plutôt sa base électorale évangélique, très attachée à une lecture littérale de l’histoire des juifs telle qu’elle est racontée dans la Bible. C’est déjà cette base électorale qu’il avait voulu satisfaire en déménageant l’ambassade américaine en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, capitale d’Israël dans les écritures.