Par Adam’s Newman
Ce bureau basé à La Havane mènera des entretiens, collectera des données biométriques et traitera des dossiers de candidature pour immigrer aux États-Unis, selon un communiqué du département de la Sécurité intérieure.
Cette réouverture est un bon signe pour l’analyste économique cubain Omar Everlyne Perez: « C’est une mesure très positive. Je connais des personnes qui sont là depuis 2017 et qui ont déjà passé des entretiens mais à cause des suspicions d’attaques et de toute la politique de Trump, tous les bureaux étaient fermés et ils attendaient que ça évolue. Cela va ainsi accélérer le processus pour de nombreuses personnes qui sont toujours dans l’attente. Par conséquent, les États-Unis s’engagent une fois de plus à ce que l’immigration soit la plus légale que possible pour éviter qu’un grand nombre de personnes soient obligés de traverser les frontières. »
« Certaines choses s’amélioreront petit à petit »
D’autre part, étant donné que ces bureaux ne se trouvaient plus à Cuba, bon nombre d’entretiens ont dû être réalisés dans un pays tiers, ce qui a rendu le processus très coûteux pour ceux ayant de la famille aux États-Unis, car il fallait payer les avions, les hôtels, mais aussi les entretiens. « Il fallait se rendre dans un autre pays pour pouvoir enregistrer ses empreintes digitales. Maintenant, ces données biométriques seront normalement relevées à l’ambassade des États-Unis à La Havane. Cela ne veut pas dire que c’est la fin de l’embargo. Cela ne veut pas dire non plus que tous les thèmes importants – notamment le maintien sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme – seront réglés. Mais ça montre que certaines choses s’amélioreront petit à petit », estime l’analyste économique cubain.
Ce bureau de l’immigration avait été fermé en décembre 2018 après un changement de cap de la politique américaine vis-à-vis de Cuba et en réponse au mystérieux « syndrome de La Havane », ces troubles médicaux toujours inexpliqués qui ont affecté des dizaines de diplomates ou employés américains d’ambassades.
Pour lutter contre l’immigration illégale, notamment à sa frontière avec le Mexique, Washington a lancé en janvier un programme visant à accepter jusqu’à 30 000 migrants chaque mois venant du Nicaragua, du Venezuela, de Cuba et d’Haïti.