Par Arlette Akoumou Nga
L’Iran est prêt à “envisager” un retour à la diplomatie “une fois l’agression” israélienne “stoppée”, a affirmé ce vendredi le ministre iranien des Affaires étrangères et chef négociateur pour le nucléaire, Abbas Araghchi, après sa rencontre avec les Européens à Genève. ” Nous sommes favorables à la poursuite des discussions avec “E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni Ndlr) et l’Union européenne”, a par ailleurs déclaré le ministre aux journalistes après sa rencontre avec les chefs de la diplomatie française, britannique et allemand et de l’UE dans la ville suisse.
L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont exhorté vendredi l’Iran à poursuivre la voie diplomatique “sans attendre la fin du conflit” pour résoudre l’épineuse question de son programme nucléaire, alors qu’Israël poursuit ses bombardements contre la République islamique. Mais pour l’heure, Téhéran campe sur ses positions, exigeant au préalable l’arrêt des frappes israéliennes.
Les chefs de la diplomatie des trois pays, Johann Wadephul, Jean-Noël Barrot, David Lammy, ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, ont entamé des discussions ce vendredi à Genève avec leur homologue iranien Abbas Araghchi, une semaine après le début des frappes israéliennes.
“Le résultat positif aujourd’hui est que nous quittons la salle avec le sentiment que l’Iran est fondamentalement prêt à continuer à discuter de toutes les questions importantes pour nous, Européens”, a déclaré le ministre allemand Johann Wadephul. Plusieurs détonations d’origine indéterminée ont été entendues vendredi soir autour de 20h45 (17h15 GMT) à Téhéran par un journaliste de l’AFP, au huitième jour de guerre entre l’Iran et Israël.
L’agence de presse Fars a rapporté quelques minutes plus tôt que les systèmes de défense anti-aérienne étaient activés dans le centre de la capitale iranienne. L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne ont exhorté vendredi l’Iran à “poursuivre leurs discussions avec les Etats-Unis” sur leur programme nucléaire, à l’occasion d’une rencontre à Genève avec le chef de la diplomatie iranienne.
“Nous considérons qu’il n’y a pas de solution définitive par la voie militaire au problème du nucléaire iranien”, a affirmé le ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot. Son homologue allemand Johann Wadephul a estimé que Téhéran semble “fondamentalement prêt à continuer à discuter”, a estimé le ministre des Affaires étrangères allemand.