Par Iliassou Nchingou
« La manière de donner vaut mieux que ce que l’on donne ». Par cette phrase, les membres de la famille détentrice de la clé du Ka’aba ont tenu à remettre à mains propres l’un des rideaux (Kiswa) du sanctuaire le plus sacré de l’Islam, à Sa majesté Mouhammad-Nabil Mforifum Mbombo Njoya, sultan roi des Bamoun en pèlerinage à la Mecque. Dans une vidéo devenue virale, le monarque entouré des fidèles, reçoit des saoudiens, une étoffe rectangulaire noire, ornée de calligraphies brodées en fil d’or, représentant les versets coraniques.
Selon les explications qui en découlent, il ressort que c’est un cadeau offert par le gardien de l’édifice situé au centre de la grande mosquée Masjid Al-Haram, Cheikh Abdul Wahhab Bin Zain Al-Shaibi.
En langue Bamoun, un fils du Noun en interprète de l’occasion, explique au 20e roi de la dynastie de Share Yen que cette donation a été précédée par une autre qui, il y a quelques jours, s’était fait autour du gardien des pèlerins et encadreurs camerounais.
Malheureusement, il relève que le sultan n’y avait pas pris part compte tenu de son agenda très chargé. Le gardien de la structure a émis le vœu de voir le paquet être remis par les siens. Allah a exaucé son vœu car trois membres de sa famille ont pu rencontrer le sultan Mouhammad-Nabil. A priori, cette marque de reconnaissance à l’endroit du sultanat Bamoun ne date pas d’aujourd’hui. Elle remonte selon les récits des donateurs à l’époque du feu sultan Njimoluh Njoya Seidou, 18e roi de la dynastie de Nchare Yen.
« Un membre très âgé de la famille détentrice a fait un témoignage sur son séjour au Cameroun et particulièrement à Foumban. Il avait été très bien été bien reçu et traité par le feu roi »,
expose le narrateur Bamoun au sultan.
Ainsi, à l’occasion du Hajj 2025 en Arabie Saoudite où El Hadj Mouhammad-Nabil Mforifum Mbombo Njoya a pris part, sur invitation de Mohamed Ben Salman, ceux choisis par le Prophète Mahomet (Psl) pour garder la Ka’aba selon Cheick Hassan de Médine, veulent perpétuer ce lien d’amitié et de fraternité plus que cinquantenaire entre le peuple Bamoun et les saoudiens.