Par Sandra Embollo
Elle le répète depuis le début de la crise. Dina Boluarte, la nouvelle présidente du Pérou, appelle encore à la paix et au dialogue. « Pas un mort de plus », a-t-elle dit en conférence de presse. Elle exhorte le Congrès à résoudre la crise en votant l’avancée des élections.
Vendredi 16 décembre, un premier projet de loi a été rejeté par les congressistes, empêchant les élections de se tenir en décembre 2023. Dina Boluarte ajoute qu’elle ne démissionnera pas, comme le demandent certains manifestants dans la rue.
Une large majorité des Péruviens veulent des élections générales
Dans un message télévisé à la nation, Dina Boluarte a déploré les violentes manifestations qui ont débuté le 7 décembre. Certains de ces décès sont survenus après des affrontements avec les militaires, autorisés à contrôler la sécurité intérieure dans le cadre de l’instauration de l’état d’urgence.
« Ce n’est que par le calme, la cordialité et un dialogue sincère et ouvert que nous pourrons travailler […] Comment pouvons-nous nous battre entre Péruviens, gâcher nos institutions, bloquer les routes ? »
a-t-elle déclaré.
Les manifestants ont encore appelé aux mobilisations ce samedi. Et continuent, à certains endroits du pays, de bloquer les routes. Leur objectif est toujours le même : dissolution du congrès, nouvelles élections et constituante. D’après l’Institut d’études du Pérou, 7 habitants sur 10 n’approuvent pas la nomination de Dina Boluarte. Et 83% souhaitent de nouvelles élections générales pour résoudre la crise.