Par Boris Ngounou
Dans son appel à la mobilisation de l’aide internationale, lancé en fin de semaine dernière, l’Onu demeure inquiète face à la situation au Cameroun. Entre conflit armé, violences intercommunautaires, et épidémies, près de 4,7 millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire au Cameroun.
Le Cameroun fait partie des 26 pays de la planète, où les principales crises humanitaires de l’année 2024, seront recensées. Le pays de Paul Biya demeure en effet confronté à une crise multidimensionnelle, induite par les conflits armés au nord-ouest et au sud-ouest, les violences intercommunautaires, l’afflux de réfugiés en provenance des pays voisins, les épidémies, notamment de choléra et de rougeole, et les inondations saisonnières.
À ces causes, s’ajoutent la malnutrition, l’augmentation des prix des denrées alimentaires de base et le fait que plus d’un tiers de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
De manière chiffrée, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de Nations unies (OCHA) indiquait déjà dans un rapport publié il y a trois semaines, qu’au Cameroun ce sont les femmes et les enfants qui sont les plus touchés par la crise humanitaire. Cette catégorie sociale représente 77% des près de 4,7 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire. En outre, il est estimé que 3,2 millions de personnes étaient confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en 2023.
Outre le Cameroun, 13 autres pays africains sont concernés par l’alerte de l’Onu, sur les 26 crises humanitaires majeures de 2024. Des crises pour lesquelles l’Onu dit avoir besoin d’une aide internationale estimée à 46,4 milliards de dollars.
Et sur ce volet, les besoins financiers exprimé par le Cameroun afin d’assurer l’encadrement des 2,7 millions de personnes vulnérables recensées l’année dernière sur son territoire, s’élèvent à 407,3 millions de dollars, soit un peu plus de 244 milliards de Fcfa.
