Par Joël Onana
Dans le documentaire, filmé à son insu, Charles Adu Boahen promet d’user de son influence pour obtenir une rencontre avec le vice-président à des journalistes ghanéens qui se font passer pour des investisseurs. Cette mise en relation a un coût : 200 000 dollars, voire plus, pour compenser également les cinq ou six frères et sœurs du vice-président.
L’intéressé a nié fermement :
« Mon atout le plus précieux dans la vie est mon intégrité et je ne permettrai à personne d’utiliser mon nom pour se livrer à de la corruption »
a insisté le vice-président.
20% de l’investissement…
Dans un autre passage du film « Galamsey Economy », Charles Boahen propose aux supposés investisseurs d’investir 500 millions de dollars au Ghana et ajoute qu’il prendra 20% de l’investissement.
Pour l’heure, Charles Adu Boahen n’a fait aucun commentaire.
Réalisé par le célébré journaliste d’investigation Anas Aremeyaw Anas, le film dénonce les pratiques des « Galamsey », des mineurs d’or illégaux qui revendent leurs butins à des intermédiaires, qui se tournent ensuite vers l’exportation.
Cette affaire intervient à l’heure où le président est sous le feu des critiques pour sa gestion de la crise économique, lui qui cherche notamment à solliciter un prêt très controversé avec le Fmi.
Le Ghana s’était engagé en 2017 à ne plus faire appel au Fmi, mais acculé par la dette, il revient sur ses promesses.
Ghana’s President Nana Akufo-Addo has sacked Charles Adu Boahen, the minister of state for finance, the presidency said on Monday after allegations of impropriety were circulated by a well-known Ghanaian investigative journalist.https://t.co/1QjLy6IGUI pic.twitter.com/a0xf2IWCkA— SABC News (@SABCNews)